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Pour révéler l’invisible, porter attention au silence.

Le silence, et comme le fait remarquer John Cage n’est en rien un néant, il devient expression une fois regardé.

Après l'organisation de divers ateliers sensoriels, par le moyens de la privation l’amplification et l’arpentage, J’ai pu observer à quel point la modification de nos habitudes sensorielles avaient une incidence sur notre regard, sur la considération de nos espace interieur/extérieur et notre rapport au monde.

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L’installation a été imaginée pendant une période d’immersion à l’Hôpital Saint-Joseph à Marseille, dans le cadre de la résidence Patience. Elle est issue de la synthèse d’observations, d’expériences et de témoignages vécus et rapportés pendant cette période de résidence. L’idée de base est plutôt simple, inviter les gens à écouter leur corps à travers la disparition de leur reflet.

Un feed-back sonore de son propre corps, dans le reflet de sa propre image... Le dispositif vise à créer une ambiance enveloppante,

obligeant le spectateur à faire l’expérience d’une désorientation en résonance avec le bouleversement de son rapport avec lui-même.

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"justes distances", 2020, installation sonore, Galerie du bout du monde, Saint-hippolyte-du-fort.

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Musée des Beaux-art de Marseille, festival marcel longchamps, septembre 2022.

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Musée des Beaux-art de Marseille, septembre 2022.

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Cette installation est née dans un hôpital, en réponse à des questionnements propre au contexte hospitalier :
Les chocs constants de temporalité qui opèrent dans ces lieux, la notion de rapport à l’autre et à soi poussée à bout.

Un jour j’ai entendu une phrase :
« Des fois le regard il te tue…
Tu dois déjà faire face à ton corps,
gérer tes propres peurs,
tes propres manques, et puis le regard de l’autre

se pose sur toi et te reflète bien pire… »

c’est donc de la nature du regard dont il est question ici. Cette installation est une mise en plan de plusieurs dimensions corporelles et relationnelles.
Par l’outil qui amplifie et diffuse, l’observateur voit son regard modifié sur le monde. Le miroir qui par habitude reflète notre image, ici diffuse des sons, brouillant l’image sous l’action du rythme corporel.
C’est ainsi au voyant de redécouvrir le regard qu’il pose sur lui-même. Cette oeuvre traite avec l’idée que le corps nous échappe et tente d’offrir une conversation oblique, un positionnement, « faire corps » avec son corps en mettant de coté  le jugement par brouillage.

Elle est une réponse à ce parcours hospitalier. l'acceptation de ne pouvoir agir directement sur certains aspects des choses, de ne pas avoir un pouvoir direct sur son propre corps et une tentative de créer des ponts.
 
Quand l’extérieur est insondable, jeter un coup d’oeil à l’intérieur.
Véhicule portant sa logique propre, frontières du corps, par lequel, dans lesquelles je sens, pense et me déplace.

 
Pour révéler l’invisible, porter attention au silence.

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